
Erreur commise par la ministre française (5/02/2016)
Le participe passé utilisé dans la proposition subordonnée (appliquée) n'est pas en lien avec le sujet de la principale (je).
Ce qu'elle aurait dû écrire :
Bien qu'appliquée en 2008, la réforme, à mon souvenir, ne fut pas critiquée par @Le_Figaro.
Analyse de sa phrase :
Concrètement, si nous analysons la phrase écrite initialement par la ministre, nous comprenons que c'est elle qui a été appliquée en 2008. Ce qui n'est bien entendu pas exact et pas représentatif de ce qu'elle a voulu dire (écrire).
La faute de style :
L'anacoluthe est une rupture de construction sur le plan de la syntaxe, c'est-à-dire une transformation, au milieu de la phrase, de la construction grammaticale que le début de la phrase laissait attendre. Il s'agit bien souvent d'une faute involontaire à l'écrit:
Ex : Fatigués par cette journée, le travail s'arrête enfin.
Ici : « Fatigués par cette journée » se rapporte à « nous ». Par conséquent, le sujet de la phrase devrait être « nous » (ex : nous arrêtons) et non « Le travail». Il y a donc une rupture de construction, dans cette phrase.
L'anacoluthe, sous la plume de grands écrivains peut devenir figure de style et renforcer l'énoncé et le mettre en valeur en créant un effet de surprise :
« Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l'empêchent de marcher »
(Baudelaire, « L'Albatros » dans Les Fleurs du Mal)
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